Publication avec une reliure caractéristique des relieurs E. Hotat et fils, Schaerbeek. L'histoire suit Lilian de Sourzy, une jeune fille pauvre, sa mère, veuve, ayant subi plusieurs revers financiers et moraux après la mort du mari de Madame de Sourzy. Lilian est recueillie par sa cousine Lady Laurence Stanville, riche veuve anglaise, mais cette cousine la traite comme une 'marâtre', avec froideur et domination. Hugh, le fils unique de Lady Stanville, est aussi cousin de Lilian. En sortant du pensionnat à 18 ans, Lilian est devenue belle et pleine de promesses. Lady Stanville souhaite que Hugh épouse Caroline Cairn, une héritière. Le conflit se crée entre la loyauté familiale, l?amour naissant de Hugh pour Lilian, les ambitions de Lady Stanville, les jalousies, et la dureté des épreuves. Le roman est typique du roman sentimental ancien, avec ses inégalités sociales, ses revers de fortune, ses tensions familiales, et l'espoir vain ou/ou triomphant de l'amour malgré l'adversité. Jeanne-Marie Petitjean de La Rosière (née à Avignon le 13 septembre 1875, décédée en 1947 à Versailles) et son frère Frédéric Petitjean de La Rosière (né à Vannes le 6 septembre 1876, décédé en 1949 à Versailles) ont écrit ensemble sous le pseudonyme 'Delly'. Ils sont enfants d'Ernest Petitjean, officier d'artillerie, et de Charlotte Gaultier de La Rosière. Ils firent leur enfance à Vannes avant de déménager à Versailles. Jeanne-Marie (Marie) devint l'actrice principale dans la création littéraire, écrivant beaucoup, souvent de romans sentimentaux, tandis que Frédéric jouait un rôle dans la gestion éditoriale, notamment des contrats, mais contribua aussi à l'écriture. Leur oeuvre, abondante, commencée au début du XXe siècle (premier roman publié autour de 1903), connut un grand succès populaire dans les décennies suivantes : romans 'de gare', romans sentimentaux, aimés d'un public large, parfois critiqués pour leur style répétitif mais reconnus pour leur pouvoir d'émotion et de divertissement.